Après plus de 12 ans de tournée internationale, la metteuse en scène Gisèle Vienne décide d’adapter son spectacle culte Jerk en film. À travers un long plan séquence, c’est le combat entre le comédien et son rôle extrême que l’on traverse de manière viscérale. Celle aussi du passage du théâtre au cinéma. En rappelant fortement le film de genre, et celui de l’horreur, c’est la fascination pour l’ultra violence qui est explorée à travers des questions de rapports de dominations, d’incarnation et de désincarnations des corps.
Jerk est une reconstitution imaginaire étrange, poétique, drôle et sombre des crimes perpétrés par le serial killer américain Dean Corll, qui, avec l’aide de deux adolescents, David Brooks et Wayne Henley, a tué plus d’une vingtaine de garçons dans l’État du Texas, au milieu des années 1970.
David Brooks qui purge une peine à perpétuité, a appris l’art de la marionnette en prison. Il a alors écrit une pièce qui reconstitue les meurtres de Dean Corll, utilisant les marionnettes pour interpréter tous les rôles. Cela lui permet, en quelque sorte, de faire face à ses responsabilités quant à sa participation aux crimes. Seul en scène, David présente son spectacle en prison pour une classe d’étudiants en psychologie d’une université locale.