THIS IS HOW YOU WILL DISAPPEAR

[ Gisèle Vienne ]
Avec le festival d'Automne à Paris
Date(s) :  du 6 janvier 2022 au 8 janvier 2022
Horaire(s) :  20h
Conception et mise en scène : Gisèle Vienne
Création musicale, interprétation et diffusion live : Stephen O’Malley et Peter Rehberg
Texte et paroles de la chanson : Dennis Cooper
Lumière : Patrick Riou
Sculpture de brume : Fujiko Nakaya
Vidéo : Shiro Takatani
Créé en collaboration avec, et interprété par : Jonathan Capdevielle, Nuria Guiu Sagarra et Jonathan Schatz
Stylisme et conception des costumes : José Enrique Oña Selfa
Scénographie : Charles Chauvet
Fauconnier : Patrice Potier / Les Ailes de l’Urga
Conception des poupées : Gisèle Vienne
Construction des poupées : Raphaël Rubbens, Dorothéa Vienne-Pollak, Gisèle Vienne
Reconstitution des arbres et conseils : Hervé Mayon / La Licorne Verte
Évidage et reconstitution des arbres : François Cuny / O Bois Fleuri, les ateliers de Grenoble
Création maquillages perruques, coiffures :  Rebecca Flores
Programmation vidéo : Ken Furudate
Ingénierie brume : Urs Hildebrand
Régie générale : Nicolas Barrot
Régie de scène : Philippe Deliens et Antoine Hordé
Régie lumière : Arnaud Lavisse
Régie son : Adrien Michel
Réalisation des costumes : Marino Marchand
Réalisation du sol : Michel Arnould et Christophe Tocanier
Traduction des textes de l’américain au français : Laurence Viallet
Production et diffusion : Alma Office – Anne-Lise Gobin, Alix Sarrade, Camille Queval & Andrea Kerr

Dans son approche totale du spectacle vivant, la metteuse en scène, chorégraphe et plasticienne Gisèle Vienne signe une allégorie contemporaine fantastique, une plongée épique et bouleversante au cœur d’une immense et très naturaliste forêt.
Alors qu’une brume opaque s’intensifie et sculpte crescendo un nouveau climat dramaturgique, nous sommes, simultanément mis à l’épreuve de nos fantasmes et de nos répulsions. Les nappes musicales obsédantes de Steve O’ Malley  et de Peter Rehberg  installent une atmosphère vénéneuse de chaos imminent et sont étroitement liées à l’écriture minimale, poétique et très émotionnelle de Dennis Cooper.

L’harmonie sylvestre et sa beauté première se dissipent et laissent poindre un malaise avec le surgissement de trois personnages troublants, organiquement indissociables de cette forêt monstre, miroir et abyme de leur errance morale et spirituelle.

Post-adolescents, ces trois figures incarnent toutes les contradictions des modèles de beauté contemporains. Un entraineur dominateur, une jeune athlète au corps à corps avec la perfection du sien, une rock-star mélancolique et autodestructrice entre Werther et Kurt Kobain. Semblable au sombre itinéraire d’un des personnages, le basculement de la beauté à la sauvagerie de la nature résonne alors de manière particulière.

L’étroite et subtile interaction esthétique entre tous les médias – lumière, son, texte, mouvement – la dimension extrêmement sensuelle de ses oeuvres font de la signature artistique de Gisèle Vienne, l’une des plus remarquée à l’étranger.
Pour elle, l’expérience physique, empirique du théâtre peut faire bouger les lignes de notre réflexion, elle bouscule nos ressentis tout comme notre pensée et suscite des questions morales qu’il nous faut reposer sans cesse.

« Nous cherchons à comprendre l’acte théâtral,  nous cherchons encore » G.Vienne