RIGOLETTO

[ VERDI ]
Date(s) :  du 22 juin 2021 au 1 juillet 2021
Horaire(s) :  Mardi 22, vendredi 25 et mardi 29 juin à 19:30
Jeudi 1er juillet 2021 à 19h30
Dimanche 27 juin à 15h
Livret : Francesco Maria Piave, d’après la pièce de Victor Hugo, Le Roi s’amuse
Musique : Giuseppe Verdi
Direction musicale : Alexander Joel
Orchestre de l’Opéra national de Lorraine : 
Chef de choeur : Guillaume Fauchère
Chœur de l’Opéra national de Lorraine : 
Mise en scène : Richard Brunel
Décors : Etienne Pluss
Costumes : Thibault Vancraenenbroeck
Lumières : Laurent Castaingt
Collaboration aux mouvements : Maxime Thomas
Dramaturgie : Catherine Ailloud Nicolas
Assistanat à la mise en scène : Alex Crestey
Le Duc de Mantoue : Alexey Tatarintsev
Rigoletto : Juan Jesús Rodríguez
Gilda : Rocío Pérez
La mère de Gilda : Agnès Letestu (Danseuse étoile de l'Opéra de Paris)
Sparafucile : Őnay Köse
Maddalena : Francesca Ascioti
Comte Monterone : Pablo Lopez
Marullo : Francesco Salvadori
Borsa : Bo Zhao
Comte Ceprano : Samuel Namotte
Giovanna : Aline Martin
Le Page : Inna Jeskova
Comptesse Ceprano : Jue Zhang
Durée :  2h40 avec entracte
Langue :  Spectacle en italien, surtitré

Comment un bouffon put-il faire trembler un Roi ? C’est que les monstres révèlent avant tout la monstruosité des sociétés qui les engendrent. Ainsi la Monarchie de Juillet ne supporta-t-elle pas le miroir que lui tendit Le Roi s’amuse : au lendemain de la Première du 22 novembre 1832, la censure scella le sort du drame de Victor Hugo.

Vingt ans plus tard, Verdi sut voir dans les bouffonneries de Triboulet un théâtre digne de Shakespeare et entreprit d’en faire un opéra. Avec Rigoletto, qui deviendra le premier volet de sa trilogie populaire, le compositeur fait sa révolution : le bel canto se plie aux nécessités du drame. Dans la nuit sordide de Mantoue, le chant dit la grâce et la laideur, le sublime et l’absurde de ce bouffon maudit qui veut sauver sa fille et finit par la tuer.

Richard Brunel perçoit dans cette musique la puissance d’une danse de mort. Situant sa mise en scène dans le cadre strict et hiérarchisé d’un ballet – lieu d’excellence et de rivalités – il remplace le corps difforme du bouffon par la violence invisible des corps normés, sélectionnés et meurtris. Ne dérobant jamais le drame aux yeux de cette micro-société, il s’attache à retracer une histoire de la vengeance, du refoulement au passage à l’acte.