Poil de carotte

[ Silvia Costa ]
Création 2016 avec le Festival d'Automne à Paris, à partir de 6 ans
Date(s) :  du 17 septembre 2016 au 2 octobre 2016
Horaire(s) :  Mercredi à 14h30, samedi à 14h30 et 17h30 (relâche sam. 1er oct.), dimanche 18 sept. à 11h, dimanche 25 sept. à 11h et 14h30 et dimanche 2 oct. à 14h30
Conception et mise en scène : Silvia Costa
Avec : Delphine Chuillot, Élise Marie, Agathe Molière, Alexandre Soulier.
Durée :  45 minutes
Public :  Enfants, Tout Public

Après Cuore, livre tombé en désuétude en Italie à la fin des années 1960, Silvia Costa s’empare d’un autre récit banni de la littérature enfantine : Poil de Carotte. Retraçant de manière fragmentaire et partielle l’enfance de ce petit garçon aux cheveux roux, mal-aimé de sa mère et délaissé par son père, le roman de Jules Renard apparaît comme une collection de souvenirs disparates dont il est impossible de déterminer la vérité ou la fausseté. Qui est finalement ce personnage aux cheveux rouges, inquiet et enragé, terriblement attaché à la vie ? Librement inspiré du récit de Jules Renard, ce spectacle créé pour les enfants nous fait entrer dans l’histoire de Poil de Carotte par une image, la photo d’un petit garçon qu’on aurait retrouvée dans un grenier. Installés dans la grange de la famille Lepic, les enfants sont immergés dans un univers réaliste, peuplé d’animaux et de détails dont la vivacité est comparable à l’intensité de certains souvenirs d’enfance. Comme s’ils feuilletaient un album de photos, les spectateurs passent d’un événement à l’autre. Les épisodes se succèdent telles des diapositives que l’on tirerait à la main, des tranches de vie extirpées de l’oubli, fugaces comme de brèves réminiscences. À rebours de toute logique linéaire, la narration que propose Silvia Costa épouse les formes et les logiques de nos images mentales. Libre au spectateur de tisser ses propres liens, de se laisser enchanter par les images, et de repartir avec des interrogations et des sensations venues tout droit de l’enfance, plus profondes que ce qu’il aurait d’abord pu soupçonner.