NICKEL

[ MATHILDE DELAHAYE ]
Création
Date(s) :  du 16 janvier 2020 au 1 février 2020
Horaire(s) :  mercredi, jeudi et vendredi à 20h / samedi à 18h / relâches du dimanche au mardi (salle Jean-Pierre Vernant)
Avec : Daphné Biiga Nwanak, Thomas Gonzalez, Keiona Mitchell, Julien Moreau, Snake Ninja, Romain Pageard et la communauté du Nickel Bar (15 à 20 amateurs.trices)
Mise en scène : Mathilde Delahaye
Texte : Mathilde Delahaye, Pauline Haudepin
Collaboration artistique : Claire-Ingrid Cottanceau
Assistant mise en scène et chorégraphie : Julien Moreau
Scénographie, régie plateau, dessins, figuration : Hervé Cherblanc
Création lumière : Sébastien Lemarchand
Création son : Rémy Billardon, Lucas Lelièvre
Musique originale : Antoine Boulé
Costumes : Yaël Marcuse, Valentin Dorogi
Régie générale, régie son, régie vidéo : Vassili Bertrand
Renfort régie générale : Marion Koechlin
Regard chorégraphique : Volmir Cordeiro
Film des danseurs : Luc Delahaye
Administration, production, diffusion : MANAKIN - Lauren Boyer, Leslie Perrin
Production : TNI / Théâtre National Immatériel, l’Espace des Arts, Scène nationale de Chalon-sur-Saône, Centre dramatique national de Tours-Théâtre Olympia, Nouveau théâtre de Montreuil - Centre dramatique national
Coproduction : Comédie de Reims - Centre dramatique national, domaine d’O (Montpellier 3M), Théâtre National de Strasbourg
Soutien : DRAC Grand Est au titre de l’aide au projet, Fonds SACD Théâtre, SPEDIDAM, Fonds d’Insertion pour jeunes comédiens de l’ESAD - PSPBB. Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National. Les ateliers du Théâtre National de Strasbourg ont réalisé les décors. Le Théâtre National Immatériel pratique depuis 2016 le théâtre-paysage (jouer hors des boîtes noires, sur des sites industriels désaffectés ou non, dans les marges des villes, dans les zones grises) et en salle, en poursuivant sa recherche : comment inventer de nouveaux mythes et de nouvelles histoires, en repensant l’échelle de l’humain dans l’image ?
Durée :  1h30
Public :  Tout Public

La metteuse en scène Mathilde Delahaye puise dans l’énergie du voguing pour raconter la force du groupe, le passage du temps et la résistance face aux ruines.

Les groupes humains, quels qu’ils soient, ont l’art d’inventer des rituels pour résister à des situations invivables. Ainsi, le voguing – mouvement initié par la jeunesse afro-américaine queer des années 1980 aux Etats-Unis – joue avec les codes de la féminité et de la masculinité pour transformer la double exclusion du racisme et de l’homophobie en un terreau de créativité et de communauté. Fascinée par cette contre-culture, Mathilde Delahaye l’intègre dans un spectacle sur la capacité de la nature et des humains à inventer des mondes dans les marges. Habituée au théâtre de texte, elle compose ici un spectacle visuel et sensoriel. Elle imagine un paysage traversé et habité par le temps : une usine de nickel abandonnée, envahie peu à peu par la végétation. Les interprètes — acteurs ou danseurs de voguing — s’expriment avec le corps, et témoignent de la capacité de résilience et de la vitalité d’une communauté. Nickel se nourrit d’influences très diverses, la poésie de Rainer Maria Rilke, un scénario de Bernard-Marie Koltès (Nickel Stuff) ou la pensée de l’anthropologue et philosophe Bruno Latour. Une fresque philosophique sur l’Humain et ses rituels collectifs, teintée d’une mélancolie existentielle.