Les Enivrés

[ Frédéric Bélier Garcia, Ivan Viripaev ]
Date(s) :  du 18 septembre 2025 au 3 octobre 2025
Horaire(s) :  Jeudi 18, vendredi 19, jeudi 25, vendredi 26 et mardi 30 septembre à 20h
samedi 20 et samedi 27 septembre à 18h
mercredi 1er, jeudi 2 et vendredi 3 octobre à 20h
D’après les œuvres Les Enivrés et Dreamworks : Ivan Viripaev
Traduction : Tatiana Moguilevskaia et Gilles Morel
Mise en scène : Frédéric Bélier Garcia
Assistante du metteur en scène : Louise Narat-Linol
Collaborateur artistique : Vincent Deslandres
Avec : Cheik Ahmed Thani, Ana Blagojevic, Geoffrey Carey, Sébastien Chassagne, Vincent Deslandres, Oussem Kadri, Jin Xuan Mao, Marie Mangin, Christophe Paou, Polina Rebel Pshindina, Marie Schmitt, Pierre-Benoist Varoclier
Création lumière : Dominique Bruguière
Assistant création lumière : Pierre Gaillardot
Création son : Bernard Vallery
Costume : Pauline Kieffer
Scénographie : Jacques Gabel
Régie générale : David Pasquier
Régie lumière : Hervé Gajean
Régie son : Géraldine Dudouet
Régie plateau : David Gondal
Durée :  1h50

Frédéric Bélier Garcia ouvre la saison avec une pièce-pléthore, fresque acide et extravagante qui, à l’heure où chacun se blottit dans ses vérités -confortantes, appelle au sursaut, à la déraison, à l’espérance, à partir de l’écriture maligne d’Ivan Viripaev.

C’est une nuit-monde, nuit blanche, chavirée. Quatorze personnages désorientés se croisent dans des restaurants végétariens, des salles des fêtes abandonnées, des boîtes de nuit désertées…  Ils y étaient entrés devancés par leurs identités sociales, certitudes et assignations qui vont avec (directeur de festival, banquier, prostituée, étudiant…). Mais voilà l’ivresse. Et la conscience dessanglée par la nuit, les stupéfiants, la discorde ou la fête prend des routes inédites vers l’amour, la mort, le végétarisme, le sens de la vie, la vérité, Dieu… La houle de la nuit déforme les conversations et les transfigure peu à peu dans un grand bal des vérités. Chaque séquence fait surgir une intrigue et une méditation. À la manière du tanka japonais – l’ancêtre du haïku –, la fin d’une scène agit comme une résolution.

Frédéric Bélier Garcia connaît bien la langue insolente, le grotesque des situations et le tremblé métaphysique des méditations de Viripaev pour avoir déjà mis en scène Les guêpes de l’été nous piquent encore en novembre.

Ici, des balbutiements émerge une voix lumineuse sur la condition humaine et le sourire fou de notre monde. Pincer ces instants, pris à notre danse quotidienne autour du gouffre, mais où la vie scintille d’une autre aube ; voilà l’enjeu.