La Nuit des taupes (Welcome to Caveland !)

[ Philippe Quesne ]
Création 2016, première en Ile-de-France
Date(s) :  du 5 novembre 2016 au 26 novembre 2016
Horaire(s) :  Mercredi, vendredi à 20h30
Jeudi, samedi à 19h30 (sauf sam. 5 nov. à 20h30)
Dimanche à 15h30
Conception, mise en scène et scénographie : Philippe Quesne
Avec : Yvan Clédat, Jean-Charles Dumay, Léo Gobin, Erwan Ha Kyoon Larcher, Sébastien Jacobs, Thomas Suire, Gaëtan Vourc’h
Durée :  1h30
Public :  Ados, Adultes

Sous la terre cohabitent des vestiges préhistoriques, des taupes et des déchets nucléaires. Le vivant et le mort, l’animal et l’inorganique s’y côtoient sans hiérarchie et les frontières humaines n’ont plus cours. Le sous-sol est là avant l’homme et représente son futur et son destin. C’est aussi là que l’homme s’abrite ou se cache, lieu protecteur autant que suspect. Il ne quitte pas notre actualité et nos imaginaires, de Platon à Fukushima, de la cave de Ben Laden à laquelle répondait la Situation room d’Obama. Le théâtre, tenu à l’abri de la lumière du jour, est un art des cavernes, où la mémoire du passé se confond avec des futurs possibles, où les illusions sont aussi des images inversées du réel. Et c’est quelque part sous terre que le metteur en scène et scénographe Philippe Quesne installe les acteurs de son nouveau spectacle. Ses précédentes créations convoquaient déjà des lieux à la fois marginaux et imaginaires dans lesquels des êtres s’organisaient une vie possible avec ce qu’ils avaient sous la main. Il rend compte ainsi de la manière dont des communautés humaines se fabriquent de la fiction à usage immédiat et pratique : les vies possibles que s’inventent les personnages de ses spectacles servent à partager temps et espace et à s’aménager collectivement un monde vivable. Pour La Nuit des taupes, Philippe Quesne rassemble une micro-communauté de taupes géantes dans un sous-sol artificiel et observe comment elles s’y prennent. Elles s’y inventent un monde qui ressemble étrangement au nôtre, s’organisant une cachette pratique avec tout ce dont le sol est fait, morceaux de mythes et rebus divers retrouvés là par hasard, s’arrangeant autant que faire se peut avec la nécessaire cohabitation dans un même espace, les améliorations à apporter à l’espace partagé ou la peur de ce qui peut arriver.