LA FLÛTE ENCHANTÉE OU LE CHANT DE LA MÈRE

[ WOLFGANG AMADEUS MOZART / ROMÉO CASTELLUCCI / EIVIND GULLBERG JENSEN ]
Date(s) :  du 30 avril 2019 au 18 mai 2019
Horaire(s) :  mardi, jeudi 20h
samedi 18h
dimanche 16h
Direction musicale : Eivind Gullberg Jensen
Mise en scène, décors, costumes, lumières : Roméo Castellucci
Chorégraphie : Cindy van Acker
Avec : Sprecher Tijl Faveyts, Aleksandra Olczyk, Tuomas Katajala, Ilse Eerens, Tatiana Probst, Klemens Sander, Mark Omvlee, Sheva Tehoval, Ambroisine Bré, Caroline Meng, Yoann Dubruque, Pierre Derhet, Sofia Royo Csóka, Tobias Van Haeperen, Elfie Salauddin Crémer, Axel Basyurt, Alejandro Enriquez, Aya Tanaka
Choeur : de l'Opéra de Lille
Orchestre : National de Lille
Durée :  3h10 (avec entracte)
Langue :  Chanté en allemand, surtitré en français
Public :  Ados, Adultes

Certes, La Flûte enchantée se déroulait déjà dans un pays inconnu, mais voici qu’elle s’apprête à aborder des terres plus mystérieuses encore… Car la voici livrée à l’imaginaire radical de Romeo Castellucci, formidable créateur d’images, de tableaux prodigieux, mouvementés, inoubliables. Des visions nourries à chaque fois par une réflexion profonde, par l’audace et un savant mélange d’opulence et d’artisanat.
Confronté pour la première fois à Mozart, le metteur en scène italien trouve ici le matériau d’une histoire inédite : « Il faut assumer le poids philosophique de cette pièce. Ce n’est pas seulement quelque chose de léger, d’amusant, un conte de fées. C’est un opéra très chargé au niveau idéologique, une bataille entre le principe féminin et le patriarcat, entre la ligne horizontale et la ligne verticale. » Pour mieux « casser le jouet de la narration », Castellucci a décidé de supprimer ici les dialogues parlés, et d’épouser un parti résolument féministe : celui de la Reine de la Nuit, figure de mère éternelle et tragique, livrée aux machinations de Sarastro. Au service de cet affrontement, il a imaginé une explosion de rideaux de plumes, des tunnels, des boucliers, des palais baroques ouverts toutes entrailles dehors. Une sombre fantasmagorie qui laisse place au dépouillement d’un plateau désert, pour mieux toucher à l’essentiel : « Il y a chez Mozart un très haut degré de vie spirituelle qui lui permet d’approcher le nu de la vie ».