LA FILLE DU COLLECTIONNEUR

[ Théo Mercier ]
Création 2017
Date(s) :  du 14 novembre 2017 au 19 novembre 2017
Horaire(s) :  du mardi au samedi à 21h, le dimanche à 17h30
Conception et mise en scène : Théo Mercier
Avec le soutien de : la Fondation d'entreprise Hermès dans le cadre de son programme "New Setting" et avec le festival "Les inaccoutumés" La Ménagerie de verre
Durée :  1h30

Depuis ses premiers spectacles, Du futur faisons table rase (2014) puis Radio Vinci Park (2016), le travail de Théo Mercier a opéré un basculement des arts plastiques au spectacle vivant. Il nous invite, cette saison, à rencontrer la fille du collectionneur. Son corps est le point de départ d’une visite d’un genre inédit… Il est le fil conducteur de la pièce, multipliant les points de vue, de l’objet au sujet, de l’auteur à la muse, tantôt spectatrice ou fille du collectionneur. Une voix off égraine l’inventaire des œuvres disparues mais dont on devine encore les présences sur un mur laissé vide. Marlène Saldana pose nue et mime les objets énumérés. Son corps laisse s’exprimer les rapports affectifs qui la lient à chacun d’entre eux. Sujets réels, souvenirs, détails, recompositions et décompositions s’agencent pour donner à voir et à éprouver une intériorité, un imaginaire mis à nu et au grand jour. Entre la salle noire du théâtre et la boîte blanche de l’atelier, entre la certitude du monde réel et les faux pas de la mémoire, se dessine un espace mental où le chaos et la multiplicité parviennent parfois à trouver un sens et parfois se déchirent. La figure malveillante du père est omniprésente. Elle s’incarne et se pavane même dans la danse et le chant d’un étrange personnage excentrique. La Fille du collectionneur, c’est le récit d’une connexion par l’absence. Celle des œuvres, dont la contre-forme persiste au mur. Celle du père dont le souvenir est constant mais la rencontre impossible. Esquisse qui se dérobe en permanence, dans laquelle on croit saisir la forme qui se meut et s’annule sans cesse, tel un travail tour à tour d’écoulement et de recouvrement, d’apparition et de disparition, La Fille du collectionneur révèle comment le vide laissé par l’absence est comblé par les souvenirs.