HOMMAGES

[ Mark Tompkins ]
Date(s) :  du 13 avril 2018 au 14 avril 2018
Horaire(s) :  19h
Chorégraphie et mise en scène : Mark Tompkins
Scénographie et costumes : Jean-Louis Badet
Durée :  1h30 avec entracte

La Valse de Vaslav
Hommage à Nijinski 1989

Icons
Hommage à Valeska Gert 1998

Under my skin
Hommage à Joséphine Baker 1996

Witness
Hommage à Harry Sheppard 1992

Alors que fleurissent aujourd’hui les reprises, interrogeant sur un mode réflexif différentes zones de l’histoire de la danse, les HOMMAGES de Mark Tompkins, créés entre 1989 et 1998, activent un autre regard sur certaines de ses figures marquantes ; regard qui n’est pas tant historique et réflexif qu’intensif et joyeusement décalé. Qu’est-ce que le corps de Mark Tompkins fait de ces spectres, que nous connaissons principalement aujourd’hui au travers de photographies, de films, de fragments d’images ;comment met-il en jeu l’imaginaire attaché à ces icônes ? Valeska Gert, Joséphine Baker, Vaslav Nijinski – mais aussi Harry Sheppard, danseur noir américain et mentor de Mark Tompkins – : ce sont avant tout des corps singuliers, qui par la puissance de leur incarnation se dérobent à toute forme de reproduction. Les invoquer, c’est s’exposer au risque du décalage, de l’à-peu-près, du sacrilège. Mais s’exposer, c’est justement l’enjeu de ces portraits – où affleurent un autoportrait du danseur en tant qu’être traversé. Sans chercher à éviter la copie dégradée, le kitsch, les faux-semblants, débusquant les clichés et les mythologies, Mark Tompkins donne à voir un écart qui vauten même temps comme fantasme et principe de vérité. Usant de tous les artifices du cabaret, du travestissement, du chant, de la musique, il passe d’un corps à un autre – homme ou femme, blanc ou noir – mû par le plaisir de faire comme si : de pousser la chansonnette avec Joséphine Baker, de grimacer avec Valeska Gert, de sauter avec Nijinski. Il se donne autant à voir accompagné de ces figures que nous accompagnant vers elles – nous laissant profiter pour un instant de cette petite déchirure dans le temps…