BUFFARD REMBOBINE !

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Date(s) :  du 4 octobre 2017 au 15 décembre 2017

Buffard rembobine ! est une exposition conçue par Alain Buffard en 2010 dans le cadre des Rendez-vous du Forum du Centre Pompidou, à partir des collections du Musée national d’Art Moderne. Elle a été réactivée au Centre national de la danse dans le cadre du quarantième anniversaire du Centre Pompidou.

« […] L’équipe du département du développement culturel [du Centre Pompidou] m’a proposé de faire une programmation de vidéos d’artistes et de films à partir de la collection du Mnam [Musée national d’art moderne]. La qualité esthétique ou l’importance historique des oeuvres n’ont pas été mes seuls critères. Je tenais absolument à présenter des artistes femmes, et des œuvres à l’impact politique indiscutable. Est-ce un hasard si c’était souvent chez les femmes que je trouvais les œuvres répondant à ce dernier ? Il se trouve néanmoins qu’elles proposent souvent un regard singulier qui tranche avec les approches convenues que le monde raisonnable nous recommande tous les jours. Ainsi, sur les flux migratoires dans le monde, le regard proposé par Ximena Cuevas, Ursula Biemann, Laura Waddington, entre autres. Je ne peux pas parler de tous les films sélectionnés ; les neuf écrans qui assurent en permanence les projections correspondent à un peu plus de cinquante heures de rembobinage. Sans préférence ni souci hiérarchique, je suis heureux de pouvoir présenter des artistes peu connues en France, comme Tracey Moffatt ou Eleanor Antin. Beaucoup de nouvelles acquisitions, comme Womanhouse de Johanna Demetrakas qui est le témoin du début de l’art féministe aux USA, ou bien encore de jeunes artistes comme Raphaël Zarka ou Julien Prévieux. Mais peut-être, est-ce la vidéo de Erkan Özgen qui révèle et condense l’esprit de cette programmation. Ses images de migrants africains mis au pas dans un camp de transit, scandant le serment des écoliers Ne mutlu türküm diyene, “Heureux soit celui qui se dit turc”, font un parfait écho à [mon spectacle] Tout va bien. »
Alain Buffard, 2010