La performance de Massimo Furlan "International Airport" prend ses origines - comme ses travaux précédents - aux sources du souvenir et de l’invention de soi. L’artiste revisite ici une anecdote de l’enfance. Elle concerne non seulement une histoire individuelle et intime livrée au spectateur, mais elle touche horizontalement une même génération, celle qui allait le dimanche après-midi voir décoller les avions à l’aéroport.
Prendre l’avion, à la fin des années 1960, était alors une entreprise assez rare, voire aventureuse, et admirer l’envol des longs courriers, une joie et une excitation pour les jeunes spectateurs emmenés par leurs parents sur la terrasse panoramique le dimanche après-midi.
Furlan se camoufle derrière un rêve d’enfant pour exposer la force du désir et la puissance du rêve. Mais ce que révèle ici l’acte de l’envol, au final, bien sûr c’est la chute. La course épuisante, la pesanteur, la petitesse de l’homme par rapport à la machine, et l’échec.